mardi 6 mai 2014

Corrigé devoir sur Micromégas

1.
Micromégas, écrit par Voltaire 1752, présente les aspects d’un conte philosophique. Il relève à la fois du conte, de la discussion philosophique, et permet la légèreté grivoise.

Il a bien sûr les apparences du conte traditionnel avec ses héros hors du commun. Ainsi Micromégas meure 32 km et son compagnon 1.8 km. Les deux personnages se promènent et font des découvertes. Le récit est bien « fabuleux » à la manière de l’exemple anglais des Voyages de Gulliver de J. Swift.
Cet aspect fabuleux permet en fait une réflexion philosophique. Les questions posées par le nain de Saturne et la réaction des hommes soulèvent le problème de la nature de l’homme et de sa place dans l’univers.
Enfin la légèreté propre au genre n’est pas absente. Voltaire affectionne les allusions grivoises comme ici celle à « un endroit nommé par Swift » mais tu par le narrateur à cause de son « grand respect pour les dames ».

Micromégas présente donc bien les caractéristiques du conte philosophique, tout en étant plus statique et plus dialogué que Candide ou Zadig.

  1. Dans le dialogue entre le nain de Saturne et les hommes Voltaire met en évidence deux aspects simultanés et contradictoires de la position de l’homme dans l’univers, aspects portés dès le titre par le nom du personnage éponyme, alliance de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, Micro = petit et méga= grand. Par sa taille et au regard de l’univers l’homme semble minuscule. En l’opposant ici à Micromégas et au nain de Saturne, Voltaire souligne cette position, comme Pascal (pensée 72)un siècle plutôt déclarait l’homme « un néant à l’égard de l’infini ».
Mais immédiatement après Voltaire rend ce néant capable de mesurer les deux géants, c’est-à-dire capable métaphoriquement de comprendre le monde qui l’entoure, d’en prendre la mesure et de s’y situer, il lui accorde un esprit supérieur. Ce faisant il déclare sa double admiration pour le créateur et pour l’homme. Nous avons affaire ici à un apologue humaniste.
Voltaire est plus optimiste que Pascal qui dans ses Pensées écrivait :« Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. »

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